L’Angola bénéficiait autrefois d’une riche base de données climatiques. Mais 30 ans de guerre civile, entre 1973 et 2002, ont détruit 98% des stations météorologiques du pays et les données associées. La guerre a aussi poussé un grand nombre de familles des régions rurales à fuir le centre du pays; elles se sont installées dans les villes du littoral, dans l’ouest, la région la plus affectée par les changements climatiques. Aujourd’hui, 70% de la population urbaine y vit. «Les données nous montrent que les zones côtières subissent des pluies plus courtes et plus intenses, ainsi que des sécheresses plus longues», explique le chercheur Allan Cain, directeur de l’organisme Development Workshop Angola. Et les plus touchés par les soubresauts du climat sont bien souvent les moins nantis. «Les personnes pauvres tendent à s’établir là où les terrains valent le moins cher. Or, ce sont aussi les secteurs les plus à risque d’inondation», dit-il.